— 85 — pieu à Dieu Je feruir de leur Minijtere foubs V auto rité de Vojlre Maiejlé, tant au voyage de cejle terre efirangere, defcouuertures du pays, qu’en la con- uerfion des peuples plus fauuages en la cognoijjance de Dieu, qu’en leur conuerjion ciuile. Ils ont différé de donner leur aduis touchant cette entreprife, iuf- qu’à ce que l’experience fécondant leur bonne vo lonté, ilspeuffent auec tant plus de certitude qu’il importe de ne parler aux Roys que d’affaires bien digérées & meurement confiderées,propofer àVofire Maiejlé ce qui eft neceffaire en cejle affaire : & bien qu’il femblajl eftre de leur deuoir, des les premières années de leur Jeiour audit pays, aduertir Vojlre Maiejlé de ce qui || ejloit à faire pour la continuation 80 de cet augujle deffein. Ils ont ejlimé que les lettres annuelles qu’ils ont efcrit depuis leur arriuée Juffi- foient, iufques à ce que le pays & les peuples leur fuffent dauantage cogneus, afin que félon qu’ils trouueroient tant de la difpofition des peuples que des profits que l’on pourrait efperer de la terre, ils iugeaffent ce qui ferait plus à propos -, or efi il qu’à prefent que la hantife des peuples les a rendus fça- uans en leur recherche, & que les voyages qu’ils ont faift de cinq à fix cens lieues dans les terres en la compagnie du fleur de Champlain, Lieutenant fous vojlre autorité de Monfeigneur de Montmorency Viceroy du pays, leur ont acquis la .cognoijjance tant defirée des peuples de diuerfes contrées. Et voyans les grands & manifefies profits, qui peu- uent reujjir à la gloire de Dieu, augmentation du fceptre & de l’Empire des François contentement