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— 26 7 “ de poudre de bois || pourry, puis ayans difpofé une 284 grande caiffe d’efcorce, y font un lift de la difte pou dre, fur lequel ils fement de la femence de citrouilles, qu’ils couurent apres d’un autre lift de la mefme poudre, & fur icelle fement de rechef des femences, iufques à 2. 3. & quatre fois autant qu’ils veulent, en telle forte neantmoins qu’il y refle encor plus de quatre ou cinq bons doigts de vuide dans lacailfe, pour don ner lieu au germe des femences, après ils couurent la cajlfe d’une grande efcorce, qu’ils pofent fur les deux perches sufpenduës à la fumée du feu, laquelle efchauffe petit à petit tellement celle poudre & en fuitte les fe mences, qu’elles germent en fort peu de iours, eflant grandelettes & propres à planter, on les prend par bouquets auec leur poudre, on les fépare, puis on les plante dans les champs en lieux difpofez, d’où apres on en cueille le fruift en fa faifon. La moiffon du bled eftant faifte, nos Saunages en ufent en diuerfes façons, car pour le manger en pain ou petits gafteaux, ils luy font premièrement prendre un bouillon dans de l’eau, puis l’effuyent & font un peu feicher: en apre's ils le broyent dans le grand mortier, & paiftrilfent auec de l’eau tiede comme on faift la pâlie de laquelle ils font des petits galleaux efpais d’un bon pouce, qu’ils font cuire fous les cen dres chaudes enueloppez de feuilles de bled, & à faute de feuilles lelauent & nettoyant apres qu’il elt cuit: s’ils ont desfezollesils en font cuire dans un petit pot, & en meslentparmy la pâlie fans les efcacher, ou bien des || fraizes, des blues, des framboifes, meures cham- 285 peftres, & autres petits fruifts fecs & verts pour luy