— 25 7 — pauure femmelette, que de la fcience d’un Docteur indeuot. le ne veux neantmoins point tellement releuer la vertu propre & naturelle des femmes au deffus de celle de l’homme, que ie n’accorde qu’il y en a de tres-mau- uaifes, mondaines, auares,& criardes commedesfuries, mais peu en comparaifon des bonnes à mon aduis. Nos Huronnes bien que payennes font à la vérité un peu trop desbauchées, mais au refie elles ont les mefmes aduantages de celles d’icy ; elles font paifible- ment leurs petites* ouurages & s’occupent à ce qui eft de leur charge & office, fans que iamais on y entende aucune noife ou débat, quelque fuiet qui leur en puiffe arriuer. Elles trauaillent ordinairement plus que les hom mes, encores qu’elles n’y foient point forcées ny con traintes. Elles ont le foin de la cuifine & du mefnage, de femer& cultiuer les bleds, faire les farines, accom moder le chanure, & les efcorces, & de faire la pro- uifion de bois neceffaire. Et pour ce qu’il refie || encor 273 beaucoup de temps à perdre, elles l’employent à ioüer, aller aux dances, & feflins, à deuifer & fe re créer, & faire tout ainfi comme il leur plaift du temps qu’elles ont de refie, qui n’efl pas petit, puifque tout leur mefnage ne confifle qu’à mettre le pot au feu, & à quelque petit fatras, n’eftans obligées à tout ce qui eft du trauail extérieur, comme efloient iadis les fem mes d’Egypte, lefquelles exerçoient la marchandife, tenoient tauerne, & feifoient tout ce qui eft de l’office des hommes, au lieu que leurs marys viuoient en feneants* & dormoient en pareffeux. 17