Des vif tes des Sauuages & à quelle intention. — 229 Leur maniéré de falüer. Fefime qu'ils font des François. De la vengeance. De la nation des tejles pellées, & comme nous gouuernions les François <5 vif fions les Sauuages. Chapitre X. L’homme eft un animal fociable, qui ne peut viure fans compagnie, mais il faut qu’il faffe eleflion de gens de bien, s’il le veut eftre luy-mefme,pour ce que les efprits fe communiquent facilement & nous ren dent fouuent tels que font ceux auec lefquels nous fré quentons. Auec les Sainéls vous ferez Sainéls, & auec les peruersvous ferez peruertis,difoitle S. Prophète. Pendant le iour, nous eftions continuellement vi- fitez d’un grand nombre de Sauuages & à diuerfes in tentions; caries uns y venoient comme amis & pour s’inflruire de leur falut, d’autres pour auoir le conten tement de nous voir & s’entretenir de difcours auec nous, quelqu’uns pour obferver nos ceremonis & noftre gouuernement. Les enfans pour apprendre leur creance & les lettres, & d’autres pour nous de mander quelque chofe, lors principallement que i’y ellois, car le Pere Jofeph & le Pere Ni || colas auoient 23o trouué cette inuention pour fe dépêtrer des Sauuages trop importuns, de leur dire qu’ils eftoient pauures quant à eux & que tout ce qu’ils auoient m’appartc- noit, i’en penfois faire de mefme à leur endroit pour auoir paix, mais eftans deux contre moi, ie perdis