— iô 7 — fedentaires, &y entremesler parmy eux, des familles de bons & vertueux Catholiques, pour leur monftrer la pratique & l’exemple des chofes qu’ils auront ap- prifes des Religieux, & qu’ils ont peine de conceuoir en leur efprit, fans ceft exemple exercée * des bons fe- culiers parmy la mefnagerie. C’eft donc à noflre très grand regret & || defplaifir, 17 que les chofes n’y ont pas fi heureufement auancées comme nos efperances nous promettoient foiblement fondées fur des colonies de bons & vertueux Catho liques que les Marchands y deuoient eftablir, fuiuant les promeffes qu’ils en auoient fait au Roy en prenant le traité, & par ainfi les Peres Recolleéls ont fait beau coup (n’eflant point affifté & au contraire contrarié) d’en auoir baptifé plufieurs, & difpofé un grand nom bre qui ne demandent qu’un peu de fecours, à faute duquel nous auons efté contraints de différer le faint Baptefme de beaucoup, & d’attendre l’afliftance & faueur que Meffieurs les nouueaux affociez nous font efperer pour le maintenir & conférer auec fruiét. Les chofes ne fe font pas trop tard quand ellesfe font bien. On tient que nos Peres des Indes, ont employé iufques à treize ou quatorze années auant que d’auoir pû conuertir le Royaume de Voxu , & qu’on a efté prés de 38. ans auant que de rien faire au pays du Bre- fil; c’eft le Jardin de Dieu, duquel les fruiéts meurif- fent en leur temps, quand ilsfontarroufezdela béné diction du Très-Haut, que nous deuons attirer en nos âmes par la patience & la perfeuerance, au bien encommencé.