ancienne, tres-AuguJe & royalle maifon de Lor raine, vous ej d’un ji grand advantage que ie ne m’ejonne point de l’opinion de plufieurs que vojre grandeur fera un iour un faincl. La perfeâion peut ejlre petite au commencement, mais elle s’ef- leue comme les Cedres du Liban, & va toujours croif- fant à mefure qu’elle eft arroufée des bénédictions du Ciel, que le Seigneur verfe abondamment en vous dont on en voit tous les iours des effects. L’hijoire nous apprend (Monfeigneur) qu’autre fois il n’ejloit pas permis à aucun d’aller faliter les Roys de Perfe, que l'on n’eujl quelque chofe à leur donner, non pour les enrichir : car ils ejoient des plus grands & puijfans Princes de toute la terre, mais feulement pour obliger les fuiets à rendre v quelque tefmoignage de l’affeâion || qu’ils portaient à leur Prince. C’eJ pourquoy conjderant les gran des obligations & bienveillances tres-ejroites que vojlre fainâe & Roy aile maifon, a acquis fur tous les Religieux du monde dont elle a toujours ejé le fupport & l'afyle ajfeuré, i’ai pris la hardiejfe de prefenter aux pieds de vojre grandeur ceft ouvra ge avec fon Autheur, qui fera s’il vous plaij pour un ajfeuré tefmoignage de F affection que i’ai à vojre fervice, & une foible recognoiffance de l’obligation que vous ont les Recollecls de vojre ville de fainâ- Denis,& moy en particulier m’ayant autrefois fait l'honneur me commander de luy difcourir des mœurs des Sauvages, & du pays de Canada. S’en ej un traiâé (Monfeigneur) & des chofes principales qui s’y font paffées pendant quatorze