— io3 — miere penfée, elle fut iuflement de nous dire qu’il eut bien defiré que les douze plus gros de fes villageois fulTent conuertis ou enfermez dans fa caue. Voyla un merueilleuxfouhait & qui fentoit bien de fon aua- rice & tout le relie de fon entretien ne fut que de fem- blables difcours & des guerres où il auoit vieilly ; mais la conclulion en fut très bonne apres nos appli cations & fes refleélionSj car il nous fit promettre un foing de le voir plus fouuent & de prier Dieu pour luy, puis nous conduit luy mefme dans la chambre & nous fift faire du feu, ce qui ne luy efloit iamais arriué, de quoy Madame ioyeufe au polfible rendit grâces à Dieu de la conuerfion de fon mary qu’elle n’auoit iamais veu dans une fi grande deuotion. Des trauaux de nos Religieux allans à PEslan, & ici d’un fécond voyage que fift le Pere Irenée aux Sauuages où ils obferuerent quelque * ceremonies pour auoir bon vent. Chapitre IX. Le Pere lofeph voyant le P. Irenée plulloll de re tour qu’il n’efperoit, prift luy mefme' fa place & s’en alla paffer le relie de l’Hyuer auec les Montagnais, afin de gaigner toufiours temps & difpofer aucune ment ce peuple groffier au bien qu’on délirait d’eux.