357 — Arucheto, & outre il dit qu’ils habitent encores entre les mefmes Moluques en l’Isle Caphieos, Paule loue, confirme fon dire affeurant qu’ils font outre les La pons grands babillards, toufiours en crainte & pref- que femblables aux finges. Nous auons encores ce qu’en dit Oderic, qu’il vit des Pygmées aux Indes de la grandeur de trois paumes de la main, lefquels en gendrent en l’aage de cinq ans, il dit en outre qu’il y en a de lamefme ftatureenl’Indie Orientale, non loin de Quinfay ioignant Chile. Albert le Grand adioufte cecy : ces Pygmées que nous difons habiter prés du Nil, combattent perpétuellement contre les Grues, engendrent en l’aage de trois ans, & meurent à huiét. l’ay leu dans quelque Autheur dont il ne me fouuient pas du nom, d’un petit animal qui naift au matin, vieillit à midy, & meurt le foir. || Par ce moyen l’on doit adioufler foy à tant d’Au- 385 theurs célébrés, qui traiélent de ces Pygmées ; lef quels font leur demeure en la Plage Auftrale, Orien tale & Aquilonaire : mais plus en l’Occidentale. Auparauant que i’en euffe leu de fi affeurez tef- moignages, ie me doutois fort de la vérité de la chofe, & qu’il s’y trouuaft des nations d’hommes fi petits, mais à prefent cela m’eft affez facile à croire, veu mefme qu’entre les Europeans, il s’y engendre quelquefois de petits Nains que les Princes entretiennent & nour- riffent par admiration. Voicy ce que dit Nicephore d’un certain tout femblable aux Pygmées fort prudent & fort fage qui nafquit en Egypte fous l’Empire de Theodofe, d’une fi petite flature qu’elle eft incroyable, car il eftoit fi petit, qu’il fembloit une perdrix : &