3 7 5 - 3 4 8 — auoir tous le milieu des narrines percées, auxquelles pendoient des patinoires bleues allez greffes, qui leur battoient la leure d’en haut, attachées à des petites cordelettes ou filets. Et comme ils ne portent rien fur leur || corps que pour ornement ou pour fe deffendre du froid, nos Sauuages croyoient au commencement que nous por- taffions nos chapelets à la ceinture pour embelliffe- ment, comme ils font leurs pourceleines, mais en comparaifon ils en faifoient fort peu d’eftat, difans: qu’ils n’eftoient que de bois & que leur pourceleine qu’ils appellent Onocoirota elloit de grande valeur, pour la petite tefte de mort qui y eftoit attachée, beau coup la croyoient auoir efté d’un enfant viuant, mais ie les oftay incontinent de cette penfée, & la volonté aux femmes de vouloir emprunter noftre manteau & noftre capuce, pour aller en feftin, & voir les nou- uelles mariées, car elles m’en importunoient fort, & fe fuffent carrées auec cela comme fort parées & gentilles. Pour nos fandales ou femelles de bois, ie leur per mettais bien à tous d’y mettre le pied, & les efprou- uer, mais à condition de me les rapporter incontinent peur de les perdre. Ils me difoient Prou, Aviel Sara- cogna, Gabriel fais-moy des fouliers , car ils appel aient nos fandales fouliers, mais ie n’eftois pas en lieu pour leur en pouuoir faire, & d’y mettre la main eux-mefmes, outre qu’ils font trop pareffeux d’ap prendre, ils n’auoient pas les outils propres, non plus que moy, qui me feruois d’un feul mefchant petit outil pour les miennes, & au lieu de doux (car il ne