— 320 — Nous en auions pratiqué cinq ou lix de très iolys, beaux, & d’un fort bon efprit pour les amener en France, auec le confentementde leurs peres & meres, 344 mais quand || il fut queftion de partir, cet amour fi tendre des meres & le réciproque des enfans enuers elles, tira tant de larmes des yeux des uns & des au tres qu’en fin elles efteignirent cette première deuo- tion, par un ouy dire qu’on foüettoit, qu’on pendoit & qu’on faifoit mourir les hommes entre les Fran çois, fans difcerner l’innocent du coupable, doctri ne qui leur auoit efté donnée par le Huron Sauoignon, laquelle nous empefcha du tout d’en pouuoir amener aucun quelque promeffe que leur Allions d’un bon traitement & de les ramener en leur pays dans dix huit: ou vingt Lunes, qui font un an & demy de temps, car il ne fe pouuoit à moins. De Finjlruâion de la ieuneffe & des exercices ordi naires des enfans. — De la diffolution des Fran çois. —Et d'une certaine Nation où l’on couppe le né des filles mal viuantes. Chapitre XX. Ce grand Empereur Marc-Aurelle, que pleuft à Dieu qu’il euft efté chreftien, il ne luy eut rien man qué digne d’un Prince egallement puiflant & ver- 3q5 tueux, || difcourant un iour auec fon amy Pullion du foin que les anciens Romains auoient d’inftruire