isrw — 523 — toient dans un doute qu’il en pù refchapper , car n’y ayant là ny Médecin, ny remede, on nefçauoitque luy faire, finon de l’obferuer, & voir quand il expirerait. O bon lefus, ou * femmes nous-qui nous delicatons tant pour peu de mal, à la moindre indifpofition, les Médecins font à nos cheuets, & les remedes font à foi- fon diftribuez à nos maux pour nous fauuer la vie du corps pendant que nous perdons fouuent celle de l’ame, Seigneur, qui doit eftre pour voftre Paradis. || Ce pauure Sauuage eft au délirait, ce pauure 5yo homme eft agonizant, les douleurs de la mort l’affail- lent de tout *coftez, crie-il au Médecin fauue-moy la vie, non, mais reuenu de fa conuulfion, il n’a recours qu’à ceux qui luy peuuent faire part dans l’heritage de Dieu, puis fe tournant du cofté du frere il luy dit auec un accent plein de deuotion: Mon Frere, il y a long-temps queie t’attendois pour eftre fait enfant de Dieu, ie te prie baptizer celuy qui préférant les inte- refts du Ciel à ceux de la terre, ne veut que ce que ton Dieu veut, qui eft la grâce de leloüerà iamais. Le bon Frere luy demanda s’il y auoit long-temps qu’il auoit ce defir, il refpondit qu’il y auoit plus de trois Hyuers qu’il en auoit fait la demande au Pere lofeph, & qu’affeurement il auoit compris que fans le Baptefme on n’alloit point en Paradis. Et le bon Religieux continuant fes interrogations luy demanda parles Truchemens Oliuier& Marfolet(car il enten- doit fort peul’Algoumequin)s’ilcognoiflbitnoftre Dieu duquel il parloit. Ouy, dit-il, aux effefls de fatoute- puiffance & bonté, laquelle nous expérimentons & voyons tous les iours deuant nos yeux, & quand bien