— 5i8 — 564 || HiJloired'unAlgoumequinbapti^éf/urnommépar les François Trigatin, & de fa ferueur. Chapitre XXXV. le vous ay rapporté au chapitre precedent la haran gue que le deffunft P. lofeph fift aux Saunages fur le fuiect du baptefme du petit Naneogauachit, vous ver rez à la fuitte de ce difcours queplufieurs la receurent, comme des fruits du Paradis, & d’autres comme chofe indifferente. Car comme il eft dit dans l’Euan- gile, une partie de la femence tomba fur la bonne terre, & l’autre partie fur la pierre dure. Les barbares ayans ruminé le difcours de ce bon Pere, teindrent confeil par entr’eux & refolurent de fe faire inftruire & donner de leurs enfans pour eflre enfeignez en la voye du Ciel, comme il leur auoit efté dit. Ils deputerent deux Capitaines pour luy en don ner aduis, fcauoir Chimeourinion & Efcouachit, lef- quels le prièrent de fe tranfporter auec eux à Kebec, où le fleur de Champlain & le Sauuage Mathican Atic l’attendoient à ce fuiet pour aduifer des moyens. Le P. lofeph ne perdit point de temps & ayant prié le P. Charles Lallemant Supérieur des RR. PP. ïefui- 565 tes, (pour lors encores logez || auec nous dans noftre Conuent) d’y affilier, s’en allèrent de compagnie auec les deux Sauuages à Kebec, où le P. lofeph leur réi téra les mefmes exhortations qu’il leur auoit faites au temps du feftin, & de plus leur remonflra la necef- fité qu’il auoit de fcauoir parfaitement leur langue