— 38 9 — 4. Qu’on doit aftifter les malades, & ne fouffrir de mendians, n’y * aucun en difette fans luy faire part de fes biens. 5. De receuoir courtoifement les paflans qui ne leur font point ennemis, & de fe rendre l’hofpitalité réciproque. 6. D’auoir un grand foin des os des deffunéts, & de faire des prefens pour le foulagement des âmes en l’autre vie. 7. De n’entreprendre aucun voyage de long cours, fans en aduertir les Chefs & Capitaines, pour ne laif- fer les bourgs defgarnis de gens de guerre. 8. Qu’on puiffe rompre un mariage quand || les ma- 421 riez ont rompu d’amitié, & que l’un des deux le defire ou procure. 9. Que perfonne ne s’impatiente ou fafche pour chofe qui arriue, s’il ne veut eftre eftimé femme ou efeminé, finon qu’il y allait de l’honneur des deffunéls qui ne fe peuuent vanger, ou tirer raifon des offences. Voyla tout ce qu’ils ont de plus recommandables * en leurs maximes, & qu’ils obferuent auecplus d’af- feétion & de foin ; relie à déduire comme ils fe gouuer- nent& comportent en leurconfeil, qui eft tel, que les anciens & principaux de la ville ou du bourg, s’af- femblent en un lieu aucc le Capitaine où ils propo- fent & décident tout ce qui eft des affaires de leur communauté, non par commandement abfolu, mais par fupplications & remonftrances, & par la pluralité des voix qu’ils colligent auec des petits fétus de ioncs. Il me vient de reflbuuenir d’un beau traie! que Varon raconte du Sénat Romain, lequel a toufiours tenu en