84 LA NOUVELLE-CALÉDONIE. une indemnité convenue, qui se paye en mon naie du pays. Le Canaque que sa mère n’a pas ainsi fiancé dès son enfance, et qui est resté libre, veut, arrivé à l’âge adulte, s’assurer une compagne longtemps d’avance. Il se présente alors à une famille dans laquelle il sait qu’il y a une femme réputée bonne ménagère, puis il de mande en mariage une de ses filles : et si elle est encore toute petite, il propose de la laisser grandir à la maison , sous les yeux et à l’école de sa mère. Dans le cas où sa demande est agréée, il se retire, se réservant de venir prendre livraison de la femme, quand il lui plaira, en faisant les cadeaux d’usage Quand il ne se trouve dans aucune de ces conditions, le Néo-Calédonien, profitant de la liberté dont jouissent les jeunes filles jusqu’au jour de leur mariage, va courant les fêtes pour y trouver la femme qui lui convient. Une facilité de mœurs , qui rappelle les beaux jours des gymnases lacédémoniens , lui permet de s’assurer en peu de temps des défauts et des qualités de chacune. Enfin, quand son choix est décidé, il offre à celle qu’il préfère un peigne de femme en bambou.