sont chargés d’ornements sculptés ; il n’est pas rare que la case elle-même soit ennoblie d’un plafond, disparaissant entièrement sous de pareils reliefs, et duquel pendent en grand nombre, jusqu’au sol, des tillits de chefferie (drapeaux d’étoffe indigène). La toiture est souvent formée de racines de chiendent, soi gneusement tassées, et recouverte au sommet par un large plateau de coquillages. Ces cases, construites par tous les Tayos de la tribu, réunis quelques mois avant la fête, doivent durer jusqu’à la fête suivante, et servent à toutes les assemblées intermé diaires, à moins qu’un coup de vent ne cou che à terre l’édifice. Tel est le cas de celle que reproduit notre gravure, et que le chef Mango avait fait élever à Gatope, à l’occasion des cé rémonies mortuaires de son fils, le terrible Tih, qui était en même temps son chef de guerre et le commandant des tirailleurs indi gènes de Gatope. Cette case, qui était primi tivement droite, est ornée d’ossements hu mains placés au-dessus de la porte et à la base du tabou. Six mois après sa construc tion, survint un de ces cyclones si communs à l’hivernage, qui la secoua violemment, et,