CHAPITRE III. 77 ferrugineuse, ou en blanc avec de la chaux, ou en noir avec de la suie huileuse. La pointe, souvent assez allongée, qui termine la tête du tabou, est ornée de coquillages (nautile, tri ton variegatunï), quelquefois de la tète d’un ennemi tué à la guerre. Aux tabous ne se rattache aucune idée religieuse, et, sauf pour deux ou trois sortes, que je me reserve de décrire, quand je parlerai des chefs, je crois que les naturels ne les regardent pas comme emblèmes de puissance. C’est tout au plus pour eux une marque de richesse, de même queles plaques quadrillées et surmontées d’une tête sculptée, qu’ils mettent des deux côtés de leurs portés. Si les chefs en ont un plus grand nombre que les autres Tayos, c’est que tous leurs sujets, par amour-propre cantonal, tiennent à ce qu’ils aient de belles cases de réception, et travaillent quelquefois des mois entiers à les leur construire ou à les leur orner. Point de portes aux cases, tout au plus un rideau de paille à l’ouverture unique, et si basse qu’on ne peut entrer qu’à genoux;’. Quel ques lambeaux d’étoffes indigènes sont sus pendus à la partie intérieure de la toiture, et