CHAPITRE H. 63 régulièrement transmises par les agents de l’administration des postes, les commerçants n’en sont pas moins forcés, encore aujourd’hui, de confier les marchandises à destination de le côte, à des caboteurs qui, pour ne pas perdre la clientèle avantageuse des cabaretiers mar chands, s’entendent avec eux comme lar rons en foire, et refusent les commissions des particuliers, ou les taxent de droits de fret qui absorbent tout gain. De tout ce qui précède, le lecteur peut déjà conclure, que la colonie est en voie de progrès, malgré beaucoup d’entraves et de difficultés résultant des abus du fonctionnarisme, et de l’insuffisance des opérations du cadastre. Heureusement, les choses paraissent en voie de s’améliorer, depuis l’arrivée du nouveau gouverneur et la démission du secrétaire co lonial. M. de La Richerie, s’éloignant des errements qu’avaient suivis ses prédécesseurs, a, pour premier acte de son administration, accordé aux colons la nomination d’une commission municipale de trois membres, comme plus apte à connaître et à défendre leurs véritables in térêts qu’un bureau composé d’officiers de