60 LA NOUVELLE-CALEDONIE. exploitations, qui leur donnaient plus de dif ficultés avec moins de profit. La préparation de la biche de mer est des plus simples. Sitôt ramassée sur le récif où elle rampe, — et un seul homme peut en ramasser jusqu’à cinq ou six cents dans sa journée, — elle est lavée à l’eau douce, puis jetée dans une chaudière d’eau de mer, où on la laisse bouillir pendant près de vingt-quatre heures. Chacun des zoophytes est ensuite tiré de l’eau, et fendu dans le sens de sa lon gueur ; deux petites baguettes, mises en croix dans l’incision, lui donnent l’aspect d’une plaque un peu épaisse de cuir raccorni. Les holoturies sont alors étendues, à l’abri d’un hangard bien couvert, sur des claies superpo sées, au-dessous desquelles on entretient pen dant plusieurs jours un feu de bois humide. Ainsi préparé, le mollusque, suivant qu’il est de la variété noire, qui est la plus grosse (black-fish), ou de la variété blanche, la plus petite et la plus fine, se vend 1,400 francs environ les 1,000 kilos, dans le premier cas, et 2,000 francs dans le second. Le poids moyen du trépan, tout préparé, est de 140 grammes. Quelques caboteurs avaient fait de la biche