CHAPITRE II. 45 le jardin d’acclimatation, à couper des bois, pour l’État dans la baie de Proni, à construire des postes à Pouébo, à travailler le fer pour la direction de l’artillerie, à servir comme infirmiers dans l’hôpital de Nouméa ; une vingtaine de libérés, astreints à la résidence, étaient devenus colons dans divers cantons de l’ile ; d’autres enfin, qui n’étaient encore ar rivés qu’à la première étape de la réhabilita tion, allaient, sous les ordres de M. Lacroix, fonder à Bouraï un village, dont ils devaient, en peu de temps, devenir les propriétaires par la continuation de leur bonne conduite. A ceux-là, le gouverneur accordait encore la faveur de faire venir leurs familles, et, en attendant, pour remplacer les femmes qui manquaient à beaucoup d’entre eux, obtenait des maisons centrales de France quelques détenues, voulant essayer si, par un moyen qui avait réussi à Sydney, il ne pourrait pas, d’un pareil mélange, faire souche d’honnêtes gens, et délivrer, dans un avenir plus ou moins prochain, la Métropole des charges de ses pé nitenciers de femmes. A d’autres égards, et sous plus d’un rapport, tout n’allait pas aussi bien pour la colonie. 3.