28 LA NOUVELLE-CALEDONIE. annuelles. On comprend sans peine l’horrible retentissement qu’eut en France le rapport dans lequel le commandant de l’Alcmène ra contait son désastre au ministre de la marine. Il fut enfin décidé d’employer la force pour imposer la civilisation à ces tribus cannibales. Le 1 er mai 1853, des ordres secrets parvinrent à M. le contre-amiral Febvrier-Despointes, alors à Sydney; le 24 septembre, tandis que l’Angleterre armait à la hâte un bâtiment chargé de s’emparer de laNouvelle-Calédonie, notre amiral en prenait possession, après avoir amusé les Anglais de Sydney par une habile comédie, à laquelle il dut de les devancer de cinq heures. Le 14 février 1854, la France apprenait par la note suivante du Moniteur officiel qu’elle venait de s’enrichir d’une nouvelle colonie: < En vertu des ordres de l’Empereur, le mi nistre de la marine et des colonies a prescrit le 1 er mai dernier, à M. le contre - amiral Febvrier-Despointes, commandant en chef des forces navales françaises dans l’Océan Pacifi que, de se diriger vers la Nouvelle-Calédonie. « Conformément aux instructions qui lui avaient été transmises, le contre-amiral Feb-