CHAPITRE XIV. 257 nouvelle impulsion auxtravaux en faisant voir des nuggets recueillis on ne sait où, mais qu’ils assuraient provenir de Bondé, sur le Diahot ; et en 1869, quatre de ces mineurs anglais qu’on nomme les prospecteurs, frétèrent, à Nouméa, une petite goélette, the Prospect, et allèrent passer quatre mois aux environs de Pouébo. Au bout de ce temps, j’eus l’occasion de les voir. J’avais remonté le Diahot, sur une lon gueur de cinq milles marins, dans une embar cation qu’un de mes collègues, M.Dauzat,avait achetée d’eux depuis peu. Ils avaient trouvé 43 grammes d’or, c’est-à-dire une valeur d'en viron 130 francs ! Mais, le plus grand malheur c’est que l’un d’eux avait perdu la vie dans les eaux du fleuve. Malgré tout, ils étaient con tents; ils tenaient l’or. Bientôt des machines à broyer le quartz furent dirigées vers Bondé. Des capitalistes vinrent prendre part aux nouvelles entreprises et faire un appel aux travailleurs. Ils sont à l’œuvre actuellement; je leur souhaite bon succès; mais quandje regarde, d’un côté, des plaines si fertiles qui ne demandent que peu de labeur pour donner de riches récoltes, etde l’autre, le travail aride auquel ces mineurs vont