236 LA NOUVELLE-CALÉDONIE. rope. L’hivernage est l’époque des pluies et des grandes chaleurs; les deux premiers mois surtout sont souvent signalés par des coups de vent et des cyclones presque aussi terribles que ceux de Bourbon, et qui brisent ou em portent tout sur leur passage. Subitement accrus par les pluies diluviennes qui accom pagnent ces impétueux typhons, les ruisseaux deviennent des torrents, et les rivières gon flées débordent souvent sur les plantations qui couvrent leurs bords. Et pourtant, ce qui cause le plus de ravages, c’est moins cette masse d’eau que la force même du courant. En effet, l’inondation, ne se prolongeant guère au-delà de deux ou trois jours, ne serait pas encore, dans la plupart des cas, bien désas treuse pour les cultures; mais il s’établit un courant très-rapide, dont la violence, doublée par celle du vent, déracine les jeunes plantes et les emporte dans les estuaires. Il n’est pourtant pas impossible d’atténuer les effets de ce fléau, en plantant sur les berges des ri vières des lignes de cocotiers ou de pignons d’Inde, qui, au moment des inondations, di viseraient le courant et en briseraient la force. On aurait, en même temps, l’avantage d’uti-