Les hommes vont d’abord recueillir les feuilles et les racines d’un arbre, le morinda citrifolia, et les rapportent dans leurs cases, Celafait, ils attachent quelques brins de paille et un longtillitàun poteau voisin dulieuqu’ils ont choisi pour leur travail ; cet indice est un tabou : défense absolue d’en approcher. Ils ont apporté, en même temps que le bois de tein ture, des cendres et de l’eau de mer. La corde de poil, briquée d’abord avec de la pierre ponce, qui la débarrasse de l’exubérant de son chevelu, est mise à cuire, pendant une heure, dans une marmite remplie d’eau de mer et de feuilles de morinda. Cette première cuisson a pour but, disent-ils, d’enlever la graisse ou le suint contenu daus le poiL Du rant cette opération, ils ne restent pas inad- tifs; ils broient les racines, les mâchent et recueillent dans des calebasses le suc d’un beau jaune qui en découle, jusqu’à ce qu’ils en aient obtenu une quantité de 3 ou 4 litres. A ce moment, on fait cuire à nouveau le poil, durant une heure, mêlé avec le suc. Au bout de ce temps, on le retire de la marmite, où il a pris une teinte de jaune foncé. Ensuite, ils