206 LA NOUVELLE-CALÉDONIE. de la résine deKaori, et, tout près de chacune, s’ouvre un trou latéral : de ces deux ouver tures, l’une sert d’embouchure au musicien, qui, de tentfps à autre, ferme l’autre avec son doigt. On entend d’ici l’effet : un siflement continu dont la monotonie n’est rompue, de temps à autre, que par les mouvements sans règle de l’instrumentiste. Je ne puis regarder comme instruments de musique ni la trompe de rappel, qui n’est que la coquille du triton variegatum, dont on a brisé le diamant; ni une sorte de jouet que se font les enfants en roulant une feuille de coco tier autour d’une autre feuille, pliée en deux et formant anche. L’étude de la langue Canaque, ou plutôt des diverses langues dont se servent les peu plades de la Nouvelle-Calédonie, est un tra vail compliqué et difficile, qui n’avait encore été entrepris par personne, et dont le R. P. Montrozier s’occupe depuis l’arrivée des Maristes dans l’île. Avant qu’il ait publié son ouvrage, qui a déjà été soumis au gouverneur de l’île, tout ce qu’on pourrait dire sur cette matière se réduirait à quelques vagues notions sans utilité pratique. Chaque tribu a son