chez les Canaques que chez les Africains, On ne saurait croire combien est hideux l’aspect de ces membres ou de ces parties du corps épaissis et devenus monstrueux par cette lèpre. Souvent une autre affection,mais qui me paraît être de la même famille, le tonga, vient par ses plaies dégoûtantes ajouter à l’horrible du spectacle. Mais je ne m’arrêterai pas à dé crire ici ces deux maladies ; outre qu’elles ne sont pas de mon sujet, elles mériteraient un travail spécial que je me réserve de publier plus tard. Quelle que soit la maladie qu’il ait à traiter, le sorcier commence par faire une saignée, soit locale, soit générale : tantôt il se contente de scarifications profondes, faites avec un mor ceau de quartz à la partie souffrante ; tantôt, à l’aide d’une sorte.de flamme, également en quartz, et d’un petit maillet de bois, il ouvre une des veines de l’avant-bras. Mais qu’il em ploie ce procédé ou tout autre, il ne s’inquiète pas des accidents qui peuvent survenir à son malade ; il lui donne un talisman à mordiller, et le quitte en lui souhaitant bonne chance. Ce talisman, du reste, constitue le plus clair du revenu des sorciers. Il se compose d’ordi-