chargés du service le plus actif dans ces funé railles, un tillit et une monnaie calédonienne pour les payer collectivement. Deux de ces hommes portèrent alors le ca davre de l’enfant dans sa nouvelle demeure, où les attendaient un grand feu et une mar mite, mais dont la superstition interdisait sé vèrement l’approche au reste des naturels. Les vingt-sept autres, après avoir reçu des mains du sorcier, dont la présence est obligée dans la cérémonie, une trompe de coquille, s’en fuirent dans la brousse, où les poursuivit une grêle de sagaies épointées, lancées par les assistants. Singulier rapprochement avec la chasse à coups de pierres, donnée jadis en Egypte à celui des embaumeurs qui ouvrait le ventre des cadavres. La première partie de la fête était terminée. Restait l’ensevelissement. Ceux qui étaient chargés de ce soin, réfugiés dans les buissons, devaientse fabriquer deschapeaux monstrueux qui constituent le tabou mortuaire. C’est une . sorte de melon, d’un mètre de diamètre, sou vent plus ; il est tissu de petites branches de salsepareille et de fougères arborescentes entre-croisées. Bien qu’il soit assez léger, il 10