170 LA NOUVELLE-CALEDONIE. lui et toutes ses richesses, dans la malle du caboteur assassiné. On obéit. En 1869, j’allai visiter cette grotte en compagnie d’un sorcier et de deux ou trois tirailleurs, dans l’espoir d’y découvrir quelques talismans du vieux chef, je n’y trouvai qu’une malle vermoulue et quelques ossements blanchis. A toutes mes questions sur la disparition des objets, le sor cier répondit : « l’esprit du blanc est venu re prendre son bien », et il me regarda sans rire. Il put s’applaudir en voyant que je n’étais pas encore un augure de sa force. Enfin, quand il meurt un chef, et surtout un chef maigre, on le dépose quelquefois sur une claie dans une case, où l’on entretient pendant plusieurs jours un grand feu allumé, jusqu’à ce que le cadavre soit fumé convena blement; cela fait, on condamne la porte de la case. Quelle que soit la qualité du mort, et quel que soit le mode d’ensevelissement, on laisse auprès du cadavre, si c’est un homme, une calebasse pleine d’eau, quelques ignames cuites, un coco, un casse tête, une fronde, une sagaie et une natte; si c’est .une femme, on dépose les mêmes vivres et la natte., mais les