pour garantir le corps d’armée de toute sur prise, pour tuer les promeneurs ou les veilleurs ennemis, et se défaire des chiens qui, voyant venirune grande troupe d’hommes, pourraient donner l’éveil parleurs aboiements^ Quelquefois, ils préfèrent attaquer ouverte ment. Alors c’est moins une guerre qu’une série de combats singuliers, où chacun pour tant vient au secours de son voisin dès qu’il n’a plus lui-même d’adversaire. Il faut dire aussi que ces attaques franches ne sont bien souvent que des ruses destinées, soit à faire sortir l’ennemi de son village par la retraite simulée d’une partie des combattants, soit à l’attirer par perfidie dans une embuscade, où l’on pourra le massacrer à loisir. La guerre ne dure jamais longtemps. Le Ca naque n’est pas homme à vivre plus de quel ques jours hors de sa case. En outre, lorsqu’il y avait eu déclaration loyale, et peu de motifs sérieux de s’entr’égorger, les chefs conve naient ou de limiter la guerre à telles ou telles parties de leurs territoires respectifs, ou d’y mettre fin après la perte d’un certain nombre d’hommes. Durant toute la campagne, l’envahisseur se