134 LA NOUVELLE-CALÉDONIE. toutes les terres de la tribu. Il en distribua d’abord aux chefs de famille, qui répartirent ce lot entre leurs divers membres, comptant dans le nombre les femmes et les enfants. La part de chacun est très-considérable, comme de raison, dans des terres qui ne sont jamais en graissées. Les sujets du chef durent, en retour, souscrire à toutes ses exigences de corvées, respecter ses tabous et les feuilles de cocotier que portent ses courriers ce qui leur donne le même crédit qu’un firman dans la main d’un Turc. Ils doivent fournir au chef, pour ses fêtes des ignames et des taros, bâtir ses cases, faire ses cultures, pêcher et fumer pour lui des pois sons. Cependant, pour donner notre opinion per sonnelle sur le pouvoir d’un autocrate calédo nien, nous dirons qu’il n’est sérieusement obéi que pour le mal, ou quand il se trouve en présence des étrangers. Pour le reste, on trouve souvent le moyen d’éluder ses ordres, surtout si l’on est riche et influent. Qu’un chef donne une fête, tous obéissent et accourent se ranger autour de lui. Qu’il veuille charger quelqu’un d’une commission désagréable, tous sont ma lades ou disparaissent; rarement il essuie un