122 LA NOUVELLE-CALÉDONIE. sert d’ornement et de monnaie ; le triton ou le nautile, qu’ils mettent sur leurs cases, puis, ces coquilles brillantes que recherchent les blancs, toute la grande famille des cônes, si riche en variétés et en couleurs dans les mers océa niennes; draps mortuaires, mosaïques, cônes à bracelets, judaïques etles’olivespéruviennes ; noires ; les mitres, les volutes, le genre des cyprées ou porcelaines sous les noms divers d’argus, brûlées, arabiques, géographiques, levreaux, têtes de serpents, cœurs de bœuf; les strombes, les bouches d’argent et les huîtres perlières semblables à celles de Ceylan et de Taïti, mais ne renfermant pas de perles. Je m’arrête ici, mon but n’étant pas de nommer les six cent cinquante espèces de coquilles que la Calédonie offre à la curiosité des collection neurs. Nous avons plusieurs fois parlé des pirogues calédoniennes.Le moment nous semble venu de les décrire. Il y en a de deux sortes, les simples et les doubles. Les simples se composent d’un tronc de bois de houp, long de 3 à 8 mètres et d’une grosseur qui varie, suivant l’arbre. Ce bloc est effilé en forme de fuseau de femme et creusé sur une de ses faces équarrie, par le feu