balénoptères. Toutefois, une tradition raconte qu’il y a une vingtaine d’années, les habitants de Congouma ont capturé et mangé trois baleines échouées sur un bas-fond. On m’a rapporté cette histoire, que je donne pour ce qu’elle est, à l’occasion de la découverte que nous venions de faire, en 1869, de trois fanons enfouis dans l’herbe. Nous voici naturellement conduit à parler de la pèche eti général et des poissons de la Nouvelle-Calédonie. Leurs espèces et leurs variétés sont innombrables. Malheureusement certains d’entre eux renferment le principe d’un poison dangereux, et qui devient même mortel à certaines époques de l’année ; entre autres, nous citerons la bécune, un sparoïde, une sphyræne, une espèce de sardine appelée bat à Balade, les poissons-corail et générale ment tous les tétrodons, vulgairement perro quets. Nous avons parlé, dans’ l’introduction, du tribut que Cook avait payé à son impru dence et à sa gourmandise. En 1856, cinq hommes du Catinat furent empoisonnés pour avoir mangé des tétrodons. En 1865, les maîtres du Marceau se trouvèrent gravement malades pour avoir pris leur part d’une bé-