116 LANOUVELLE-CALÉDONIE. l’écaille qu’à se faire des hameçons. Aujour d’hui même qu’on la leur paye de 7 à 20 francs le kilo, suivant la qualité, on les empêche difficilement de fendre les carapaces à coup de hache pour se partager la tortue. Le travail de fabrication des hameçons était des plus simples. Après avoir taillé dans l’é caille une languette de la largeur qu’on voulait donner à l’hameçon, on l’enfonçait dans une tige de taro que l’on plaçait ensuite sur le feu. L’ébullition de la sève, ramollissant l’é caille, donnait la facilité de tordre cette lan guette à la courbure voulue. Il n’y avait pas de barbe à ces hameçons, non plus, du reste, qu’à ceux de nacre, qu’on fabriquait en usant sur une pierre la coquille d’huître perlière. Ou me reprochera peut-être d’avoir passé sous silence deux autres animaux qui ne sont pas des plus petits et qui viennent visiter les parages de la Calédonie : le dugong, rare d’ailleurs, et la baleine, assez commune sur les côtes pour que, en 1868 et 1869, des balei niers américains soient venus chercher des chargements d’huile en Calédonie. Le manque d’apparaux pour cette pêche est la raison pour laquelle les naturels laissent tranquilles les