110 LA NOUVELLE-CALÉDONIE. la manière de le tendre est d’en envelopper la grappe de fleurs du cocotier. La roussette, friande de ce fruit défendu, s’abat sur la grappe et empêtre ses ailes et ses griffes dans les mailles du filet, la capture est faite; le Canaque a conquis son dîner dans la chair, une valeur commerciale dans le poil, ên même temps qu’il a délivré sa prochaine récolte d’un ennemi dangereux. La chair du vampire est noire, et, malgré son goût prononcé de fauve, ne laisse pas d’être assez savoureuse. Le Canaque la fait rôtir au feu. Il n’y a pourtant là qu’une res source précaire, même pour celui qui est le plus souvent heureux dans cette chasse. Pas sons au gibier de plume. Les oiseaux sont assez abondants dans l’île. Nous signalerons d’a bord trois espèces de pigeon : l’une, le Notou, est énorme, et annonce sa présence par un roucoulement sourd, qui, se prolongeant dans la solitude des bois comme le son d’une corne, produit un effet de tristesse et presque de ter reur. Une autre espèce, beaucoup plus petite, se fait remarquer par une caroncule qu’elle porte à l’origine du bec. La troisième espèce ne comprend que des pigeons assez sembla-