PRÉFACE. Le 23 mai 1866, j’embarquais, en qualité de médecin en second, à bord de la frégate à voile la Néréide qui, appareillant de Brest, devait doubler le cap de Bonne-Espérance et aller ravitailler nos colonies de la Réunion, de la Nouvelle-Calédonie et de Taïti. Le 20 septem bre de la même année, nous prenions la mer. Après avoir touché aux îles du cap Vert, relâché à Simons-Bay, et visité la ville du Cap, aujourd’hui si déchue de son ancienne prospérité, nous continuions notre route, et en janvier 1867, la frégate mouillait dans la rade de Saint-Denis, de la Réunion. Là aussi, pen dant une escale de plusieurs jours, signalée par un de ces coups de vent si terribles dans les parages de Bourbon, nous avons pu déplo rer une ruine presque égale à celle delà colo nie du Cap. Nous avions débarqué et laissé