CHAPITRE II Le départ du Loango. — L’administrateur Cholet. — La forêt du Mayombé. La veille de mon départ du Loango, j’eus la bonne chance de voir arriver M. Cholet, l’explorateur qui avait, le premier, re monté la Sanga. Il venait prendre les fonctions d’administrateur du Loango. Je regrettai qu’il ne fût venu plus tôt, car il m’aurait certainement aidé dans le recrutement tant de mes caravanes que des porteurs qui devaient me suivre jusqu’au bout. La caravane qui m’accompagnait se composait d’hommes re crutés dans les conditions normales, c’est-à-dire engagés seulement pour aller jusqu’à Brazzaville, et d’autres qui resteraient avec moi. Ceux-ci étaient au nombre de quatre-vingts. J’avais de plus la promesse d’un très grand nombre de porteurs, qui avaient été précédemment envoyés, de s’engager avec moi à Brazzaville même, pour la durée de mon voyage. L’administrateur du Loango m’avait d’ailleurs affirmé que je trou verais facilement à engager à Brazzaville un grand nombre de Bacongos, hommes vigoureux et énergiques, qui me rendraient de plus réels services que les Loangos. Il avait, disait-il, écrit dans ce sens, à M. Dolisic, administrateur principal de Brazzaville. J’étais donc rassuré sur ce point et j’espérais qu’il me serait aisé d’arriver au chiffre de deux cent cinquante hommes que je dési rais atteindre et dont le nombre serait tout à fait suffisant pour ROUTE DU TCHAD. 4