de la ville, et lui donnent déjà l’aspect d’une cité euro péenne. Arrivés au milieu de la place principale, nous cher châmes inutilement une auberge, un cabaret, un gîte quelconque. 11 fallait cependant trouver un abri, et loger’ nos chevaux et nos mulets. Je pris le parli a d’aller chez le commandant de place, et je lui expliquai notre em barras. 11 se prêta de très-bonne grâce à nous tirer d’af faire. L’appartement réservé au général fut mis à notre disposition; on nous apporta des lits et des fournitures de l’hôpital, et, en moins d’une heure, notre petit dor toir était installé. Nos chevaux furent casés dans les écu ries du génie, et nous trouvâmes un restaurant qui fer mait le soir même, et qui consentit à faire pour nous son dernier repas. Le lendemain, nous nous arrangeâmes avec les officiers du génie, et nous prîmes pension chez eux. Deux nuits passées tranquillement dans mon lit, quel ques doses de quinine, eurent bientôt chassé la fièvre, et je suis maintenant en état de recommencer mes péré grinations. XXXVI Chedli, aga des Beni-Chougran. — La diffa. — Les lévriers. — Les sauterelles. — Les Arabes. — Les grottes du Dahra. — Le caïd des Borghia.—La plaine de l’Habra. — Le bois de la Macta.— Mazagran. — Mostaganem. Mostaganem, 12 juillet. En quittant Tlemcen, le général Lamoricière m’avait donné une lettre pour Chedli, un de nos alliés fidèles,