— 327 — Au lieu d’admettre l’hypothèse précédente, on pourrait également supposer, comme nous l’avons déjà signalé d’une façon analogue, à propos de l'hyposulfite de soude, que l’iodure mercurique provenant du dédoublement de l’iodure mercureux, au lieu de former simplement une combinaison directe avec le sulfite de soude, donne avec ce corps, par double décomposition, de l’iodure de sodium et du sulfite double de mercure et de sodium. Il est du reste très difficile de vérifier analy tiquement la prédominance de l’une ou l’autre des réactions. Pourtant la facilité avec laquelle on peut isoler de l’iodure mercurique de la solution paraît militer en faveur de notre première hypothèse. On peut alors représenter la réaction complète par l’équation : 2HgT2 4 2Ag -J- 2SO 3 Na 2 = 2AgI Hgl 2 , 2(SO 3 Na 2 ) + Hg. On pourrait enfin croire que le sulfite de soude agit sur l’iode et l’iodure mercureux et se transforme en sulfate de soude, avec produc tion de bisulfite de soude et mise en liberté de mercure d’après l’équation : Hg?T 4- 3(SO 3 Na 2 ) + HO = SO'Na+(SO 3 NaH) 2 — 2NaI—Hg2, mais nous avons reconnu, ainsi que nous l’avons indiqué plus haut, qu’on peut facilement isoler de l’iodure mercurique de la liqueur et qu’en outre non seulement la quantité de sulfate n’augmente pas mais le liquide ne devient pas acide, comme l’impliquerait la formation de bisulfite de soude. Emploi de dissolvants divers pour constituer des ren forçateurs avec l’iodure mercurique. — Nous avons essayé de constituer des renforçateurs en dissolvant l’iodure mercurique dans les substances suivantes : iodure de potassium, chlorure d’ammonium, chlorure de sodium ou de potassium. Ces dissolvants, bien que donnant une intensification au cliché aussi grande que celle obtenue avec l’hyposulfite ou le sulfite de soude (en exceptant toutefois le chlorure de potassium et de sodium, dans les quels l’iodure mercurique est peu soluble), présentent l’inconvénient, si on les soumet à un lavage abondant mais rapide, au sortir du bain renforçateur, de former dans la couche un précipité jaune plus ou moins rougeâtre, que nous supposons être un mélange d’iodure mer curique et mercureux. La formation de ce précipité est due, sans doute, au peu de stabilité des sels doubles formés par l’iodure mercu rique et l’iodure de potassium ou les chlorures alcalins, et qui im prègnent la couche au moment de lavage. Nous avons constaté en effet que, dans l’emploi de ces dissolvants, pour constituer le renfor-