— 318 — je ne parlerai pas de cette opération qui est insignifiante et sans aucune difficulté puisqu’elle consiste simplement à juxtaposer sur l’épreuve provisoire un papier gélatiné qui la happe. Le premier transfert seul demande quelques précautions qui con sistent en ce que le support ciré soit bien régulièrement enduit de cire sur toute sa surface sans manques ; ce résultat s’obtient facilement avec un peu d’attention, et comme enduit de cire, le meilleur est, croyons-nous, celui indiqué par M. Balagny. On fait dissoudre à peu près complètement : 2 gr. de cire vierge blanche finement râpée, dans 50 cc. d’éther à 62°; puis, quand la dissolution est à peu près complète, on ajoute 50 cc. d’alcool à 40°. Cette solution s’emploie comme les autres, en en enduisant le support choisi au moyen d’un tampon de flanelle; elle a l’avantage de ne pas laisser de stries. On peut, comme supplément de précautions, passer le support ciré pendant cinq minutes dans un bain d’alun de chrome à 5 0/0, bien filtré. Tout cela est, jusqu’à présent, bien simple et beaucoup moins long à faire qu’à expliquer. Ensuite le papier mixtionné, insolé, est appliqué sur ce support couche contre cire et sous l’eau pour éviter les bulles d’air, raclé, mis sous presse pendant dix minutes, puis transporté dans l’eau chaude à 40 0 pour opérer l’enlèvement du papier qui supporte la mixtion colorée; c’est là un moment où il faut faire attention et surveiller la température de l’eau pour que la cire ne fonde pas ; un thermomètre est le meilleur juge. Le dépouillement se continue et quand l’épreuve est à point, on rince doucement, on passe encore à l’alun, on laisse sécher et on applique la feuille gélatinée qui devient le support défi nitif ; on racle, on laisse sécher et c’est tout ; il n’y a plus qu’à enlever le papier pour que l’image vienne avec, si en séchant elle ne s’est pas détachée d’elle-même. Eh bien! en conscience, quoi de difficile dans tout cela ? Et vraiment je suis toujours surpris de voir à chaque instant parler de la difficulté du double et même du simple transfert, opérations qui me semblent de la plus grande simplicité. Il est bien évident que l’on peut parfois avoir des insuccès; ces insuccès ne proviennent en aucune façon du procédé lui-même, qui est absolument sûr et infaillible ; on doit en chercher les causes ailleurs. Ainsi on peut avoir des manques d’adhérence, cela vient de ce que le papier mixtionné ou la couche cirée auront été touchés avec des doigts gras : on peut avoir des soulèvements, ces derniers proviennent