— II — l’émulsion; mais si l’on retourne la plaque, on voit l’image .négative fortement marquée contre le verre. Le développement suit son cours normal, il peut être conduit à l’intensité voulue et après fixage complémentaire, lavage et dessicca tion, on remarque que l’épreuve est très fine, très lisse à la partie superficielle de la couche de gélatine et par suite présentant un aspect tout autre que celui d’un négatif de comparaison exécuté dans les mêmes conditions de pose, mais développé comme d’habitude. La conséquence à tirer de l’emploi de ce moyen, c'est que ce trai tement permet de corriger un excès de pose notable. Ainsi l’on peut exagérer la pose jusqu’à 60 fois celle qui est nor malement nécessaire et obtenir un bon résultat. L’expérience est facile à faire et nous pouvons montrer les deux négatifs à comparer. L’un d'eux a posé une seconde, et l’autre soixante secondes. En même temps nous avons fait deux épreuves extra-posées au lieu d’une. Celle de ces deux qui a été développée comme d’habitude a fourni un négatif gris et sans utilisation possible, tandis que l’autre a donné un cliché parfait. Ainsi la méthode du traitement partiel à l'hyposulfite de soude a pour effet l’obtention d’une plus grande finesse et la correction d’un grand excès de pose. On peut ajouter à ces deux avantages la suppression du voile résul tant de l’éclairage général diffus de la chambre noire. Ce voile existe surtout à la partie superficielle de la couche d’émulsion, l’action lumi neuse ne l’ayant pas traversée dans toute son épaisseur, et comme le bromure d’argent de la couche supérieure a été dissous, la partie impressionnée par la lumière diffuse se trouve supprimée. C’est là un grand avantage au profit de la limpidité quand on veut user de pla ques au gélatino-bromure d’argent pour des reproductions de sujets où existent des contrastes absolus du blanc au noir. Un autre avantage mérite encore d’être signalé, c’est celui qui résulte, pour la facilité du développement, de l’examen de l’épreuve à travers une couche d’une opacité moindre. Ce sont là des indications de nature à ouvrir la voie à de nom breux essais d’un très grand intérêt. Nous n’en pouvons dire davan tage pour le moment et nous terminerons cette courte note en conseil lant aux personnes désireuses d’expérimenter dans ce sens, de main tenir la plaque immergée en mouvement continu durant les deux minutes de l’immersion, les oscillations devant s’entrecroiser pour que l’action du dissolvant soit bien régulière. Léon Vidal.
