20 Tirage des épreuves. — Quelques photographes manifestent, ici, des signes d’inquiétude en voyant se généraliser la pratique de modifier par le maquillage les caractères primitifs d’un négatif, soit pour obtenir des effets, soit pour masquer les défauts du procédé d’impression employé. La question de savoir jusqu’à quel point on peut admettre le travail à la main sur le négatif, ou sur un positif pas partout proportionnel. Le meilleur procédé consiste à conserver les négatifs ordinaires peu intenses et de les renforcer à l’aide d’un traitement au bichlorure de mercure suivi d’un développement à l’oxalate ferreux, mais pour les négatifs lignés, destinés aux procédés photo-mécaniques, la réduction suivie d’un renforcement est la meil leure méthode à suivre, car le réducteur enlève les fins contours des points, et le renforcement donne la densité voulue. intermédiaire, ou même sur l’épreuve définitive elle-même, revient constamment sur le tapis, et chaque artiste semble vouloir garder pour lui-même son opinion sur ce sujet. Les uns n’admettent que les traitements purement photographiques, si toutefois on peut appeler ainsi les procédés qui consistent à faire des réserves, ou des doubles tirages pour l’introduction de nuages. D’autres, et ils sont nombreux, admirent l’habileté personnelle de l’artiste qui obtient de larges effets à l’aide du dépouillement au pinceau des papiers au charbon, sorte de dessin photographique. Une autre catégorie encore admet la pos sibilité de peindre ou dessiner sur une première épreuve que l’on reproduit ensuite pour la tirer par les procédés habituels. Les effets produits par ce dernier moyen sont fort employés pour l’exécution de souvenirs de Noël ou de naissance, et ce procédé se généralisera certainement de plus en plus pour la préparation d’épreuves destinées aux impressions photo-mécaniques. En somme, cette question est toujours palpitante, et elle montre l’importance considérable qu’a prise la photographie de nos jours, tant au point de vue documentaire et artistique qu’au point de vue des procédés d’illustrations. Chalumeaux à lumière oxhydrique. — Un intéressant con cours vient d’avoir lieu à une des dernières séances d’une de nos Sociétés de Londres, dans le but d’établir la quantité de lumière pro duite par les différents systèmes de chalumeaux à lumière oxhydrique. Le résultat des expériences n’a pas encore été publié, mais on a observé que la meilleure lumière était produite par les appareils con sommant la plus grande quantité de gaz. L’appareil classé le premier donnait une consommation de om,28 de chacun des gaz à l’heure. On produisait ainsi une lumière d’environ mille bougies, mais par