— 223 — AUTRICHE Vienne, 15 mai iS^6. Éclairage au. magnésium. — M. Wilhelm Müllcr a fort ingé nieusement perfectionné le mode d’inflammation des poudres magné siennes. Il a trouvé, comme beaucoup de ses devanciers, qu’il est très difficile de produire l’éclair au moment précis où l’on en a besoin et que, lorsqu’on a recours à un aide, ce qui est généralement le cas pour les groupes à plusieurs lampes, l’indécision dans la manœuvre laisse des traces évidentes sur le cliché. Dans les manuels, on recom mande une mèche de papier nitré. Cette mèche se consume, arrive au magnésium et s’y éteint avant d’enflammer le mélange. Le fulmicoton brûle avec une rapidité telle qu’on n’a pas le temps, quand on opère soi-même, de se placer dans le groupe. M. Müller modifie les pro cédés actuels en les combinant. Il prépare le papier nitré en immer geant du papier Joseph dans une solution composée de trois parties d’azotate et d’une partie de chlorate de potasse pour dix parties d’eau, puis il laisse sécher, après quoi on découpe en lanières. La poudre éclairante est un mélange de 30 grammes de perchlorate de potasse et de 20 grammes de magnésium. Au moment du besoin, il prend une bande de son papier nitré, de 3 centimètres de large et de 8 centimètres de long, la tord sur toute la longueur et fixe à l’ex- trémité un fil ou deux de fulmicoton qui doivent dépasser d’environ 2 centimètres ; la poudre est tassée en petit cône sur une plaque de tôle ou sur un carton fort. Le papier nitré est relié au mélange par les fils qui plongent dans la poudre. Comme le papier tordu brûle assez lentement, on a parfaitement le temps de l’enflammer et de rejoindre le groupe. M. Müller conserve sa poudre magnésienne dans des flacons qui contiennent quelques morceaux de chlorure de calcium. L’avantage du procédé est évident. Les sujets ne connaissent point le moment précis où se produira l’éclair, car on peut enfermer la mèche tordue dans un tube, de manière que la combustion s’effec tue à l’insu des assistants. L’éclair sera donc soudain et l’image réus sira mieux. Le Simplex. Photographie automatique. — Les visiteurs de l’Exposition universelle de 1889 ont certainement gardé le souvenir d’un appareil fort compliqué installé dans la section de photographie et qui, pour des raisons qui n’ont jamais été bien éclaircies, fut condamné à l’inaction. D’autres engins du même genre, disséminés dans les jardins, attiraient la foule et, de temps en temps, laissaient