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AUTRICHE Vienne, 15 avril 18^6. Les diapositifs du baron Albert de Rothschild. — Le fascicule d’avril des Feuilles Photographiques, organe du Camera-Club de Vienne, publie un résumé d’une conférence-causerie par laquelle le très savant amateur a tenu sous le charme le nombreux auditoire qu’avait attiré le programme de la soirée. Il s’agissait de nous montrer une collection très respectable de diapositifs, obtenus dans ses ateliers, sur des clichés exécutés au cours de récentes excur sions ou pris à Vienne même. Les projections — une centaine, environ — ont rapidement défilé, accompagnées de quelques mots d’explication, très souvent applaudis, ou d’une observation humoris tique motivée par le sujet. Le baron a profité de l’occasion pour caractériser le courant nouveau qui porte beaucoup d’amateurs à « faire très grand », et qui en entraîne d’autres vers les mystérieuses recherches de Roentgen et de ses successeurs. Parlant de la technique de ses diapositifs, le conférencier explique que son développateur pré féré est le pyro-ammoniacal modifié selon la qualité des plaques. Le pyro, dont la manipulation n’est pas sans inconvénient et dont l’odeur n’a rien d’agréable, est pourtant, de tous les révélateurs, y compris l’hydroquinone, celui qui, à raison de la finesse des détails et de la chaude teinte de sépia qu’il donne aux images, a été adopté pour les diapositifs du baron. Une longue pratique lui démontre que, pour ramener le cliché à une nuance moins tiède, il suffit, après avoir bien lavé, de l’immerger dans le bain de virage que M. Bühler préconise pour son papier Mignon et dont la formule, non publiée encore, comprend deux solu tions distinctes. Quelques gouttes de chacune de ces solutions, ajoutées à un demi-litre d’eau, suffisent pour que l’effet soitobtenu. Un virage plus concentré agit naturellement plus vite. Mais le baron préfère la solution très atténuée, dans laquelle il laisse séjourner ses diapositifs pendant quelques heures. Ils commencent par prendre une teinte noire très franche, après quoi ils passent au bleu. Quand on veut obtenir un ton plus chaud, il suffit de forcer l’exposition. M. de Rothschild parle d’un phénomène qu’il croit peu connu. Lorsqu’on expose un négatif pendant un certain temps et qu’on recouvre la moitié de la plaque et qu’on double ou triple ensuite la durée d’exposition de l’autre moitié, la première portion, par consé-