— 166 — dehors. Par derrière on ajoute deux feuilles de buvard épais et deux glaces pour opérer la pression. On ferme le châssis, on collodionne alors le cliché avec le collodion ci-dessus, opération très facile, puisque le liquide est retenu par les bords du châssis formant cuvette. On égoutte quelques instants et l’on décharge de suite le châssis en appuyant une de ses extrémités sur une règle. On enlève alors le papier pelliculaire verni, et on le met à sécher sur une planchette en bois ou sur un carton, en ayant soin de le maintenir par quatre punaises que l’on pique à ses quatre angles. Quand le collodion est bien sec (le lendemain matin, par exemple), on détache la pellicule comme nous l’avons dit ci-dessus, avec la benzine. Pour vernir au pinceau, on pique son cliché-papier aux quatre angles sur la planchette en bois, et l’on passe une couche du collodion ci- dessus, avec un pinceau ordinaire d’un poil suffisamment doux. Le pinceau qui aura servi se conservera dans un flacon rempli, à moitié, d’alcool dénaturé. On l’essuiera avec soin avant de procéder à une opération nouvelle; on laissera sécher, et le lendemain on détachera la pellicule, comme nous l’avons expliqué, à l’aide de la benzine. Pellicule reportée sur une feuille de gélatine. Ici le passage final au bain d’alcool est inutile ; on prend son cliché au sortir de la dernière eau de lavage : on le dépose sur une glace plus grande de quelques centimètres, sur chacune de ses dimensions, que le cliché à reporter, puis on applique à sa surface une feuille de gélatine mince, dite des graveurs, coupée plus grande que le cliché et moins grande que la glace. On ramollit d’abord complètement cette feuille dans le bain suivant : Eau t.ooo cc. Glycérine. 50 gr. Alcool dénature 50 — Quand elle sera bien gonflée de liquide et qu’elle n’offrira plus aucune raideur aux doigts, on la mettra sur le cliché. Un coup de raclette établira le contact parfait entre les deux surfaces, on bordera avec des bandes de papier gommé ou encollé de colle de pâte, et on mettra à sécher perpendiculairement, couche en avant. Le lendemain on incisera la pellicule à quelques millimètres de l’image, et l’on finira en détachant le papier au moyen de la benzine. Ces pellicules, très résistantes et très plates, se gardent en boîtes, les unes sur les autres. G. BALAGNY.