et trop poussés au développement; on peut les définir d’une manière peu classique peut-être, mais cependant compréhensible pour tous les photographes ; ce sont ceux qui ne donnent que des épreuves dures, d’une impression très lente par ce que les ombres sont envahies par le voile. Ce genre de négatifs ne peut s’obtenir, avec un révélateur normal, que par une légère surexposition, et sur des plaques à émulsion épaisse. Une grande surexposition donne toujours des épreuves ternes si l’on n’a pas soin de modifier le révélateur pour compenser la surexposition. Il y a fort peu de chose à dire des négatifs dont nous avons parlé en premier, car aucun procédé ne pourra les rendre bons ; toutefois il se présentera des cas où il sera nécessaire d’en tirer le meilleur parti possible. Le procédé qui nous a le mieux réussi consiste sim plement à blanchir le négatif défectueux dans une solution de bichlo- rure de mercure. Il semblerait que par cette méthode les détails des ombres soient proportionnellement moins réduits que les grandes lumières ; en maquillant ensuite le cliché au dos, on obtient un résul tat relativement satisfaisant. C’est la seconde catégorie de négatifs qui attire le plus notre atten tion, car il est ou paraît être possible de réduire ces négatifs, tout en conservant à chacune des portions de l’image leur véritable valeur relative. L’emploi du réducteur au ferricyanure doit, à notre avis, être rejeté, son action étant inégale sur les ombres et les grandes lumières. Avant que les grands noirs du négatif aient étaient réduits suffisamment, tous les fins détails ont complètement disparu dans les ombres. L’ef fet obtenu est celui d’un négatif sous-exposé. Le traitement au perchlorure de fer suivi d’un bain d'hyposulfite ne présente pas les mêmes inconvénients. Voici la méthode opéra toire à employer. On prépare une solution de perchlorure de fer à dix pour cent et un bain neuf d’hyposulfite. Le négatif, parfaitement lavé, est plongé dans la solution de perchlorure que l’on maintient dans un mouvement d’agitation constant ; au bout de quelques ins tants, on constate une légère réduction ; le négatif est alors transféré dans le bain d’hyposulfite, dans lequel l’action réductive se continue plus rapidement. Nous supposons que cette dernière réduction doit être attribuée à la solution de chlorure d’argent formé dans le pre mier bain, bien qu’il soit difficile d’en déterminer exactement la cause. L’opération peut être répétée plusieurs fois en prenant soin de laver le négatif avant de recommencer. Ce lavage est utile, mais n’est pas absolument nécessaire, surtout si l’on n’a qu’un ou deux négatifs à