— 165 — Alunage. Après le développement on lave succinctement et on alune dix minutes dans un bain d’alun de chrome à 5 0/0. Fixage. Puis de suite, et sans laver, on fixe dans l'hyposulfite à 25 0/0. Ces deux derniers bains sont à renouveler tous les huit jours. Lavages et passage a l’alcool pur. Six eaux différentes suffisent pour bien laver ce genre de clichés. On les essore ensuite sur une glace avec une raclette en caoutchouc. Puis on les passe quelques secondes dans un buvard afin d’enlever tout excès d’eau, et on les immerge finale ment les uns sur les autres dans un bain d’alcool dénaturé pur, sans eau ni glycérine. Ce bain peut servir tant qu’il peut prendre feu au contact d’une allumette enflammée. On laisse les clichés dix minutes dans l’alcool et on les retire pour, après les avoir égouttés, les sécher dans un cahier de buvard épais, ne servant qu’à cet usage. On les changera au moins trois fois de place dans le buvard. Le lendemain on trouvera des papiers absolument secs et plats, prêts à donner des pellicules minces ou reportées, après détachement de la pellicule. Examinons les différents cas qui peuvent se présenter. Détachage de la pellicule sans vernis. C’est le cas le plus simple. On prend un cliché (ayant été passé à l’alcool et séché au buvard), on le met à plat sur le buvard, papier en dessus, on frotte celui-ci avec un tampon de flanelle imbibé d’un peu de benzine ordinaire. On retourne le cliché, puis on soulève la pellicule dans un angle en la grattant légèrement avec l’ongle du pouce, cela permet d’introduire entre le papier et la pellicule la lame fine d’un couteau à palette, et on la pro mène bien à plat, de manière à détacher complètement le cliché, qui se présente alors à l’état de pellicule bien plane, grâce au bain d’alcool. Une pellicule non vernie est plus susceptible qu’une collodionnée. On fera donc bien de ne la toucher qu’avec des doigts absolument secs. Pellicule vernie. Ici l’humidité, quoiqu’il soit préférable de l’éviter, comme du reste on le fait pour les clichés sur verre, n’est plus aussi redoutable. Nous recommandons, excepté dans les cas où l’on n’a besoin que d’un tirage très restreint, de toujours vernir ces pellicules minces. C’est du reste une opération excessivement facile à faire, et l’on emploie pour cela, soit le châssis anglais, soit le pinceau. Ferais au châssis. On fait le collodion suivant : Éther Hoffmann 500 cc. Coton azotique basse température . 20 à 30 gr. Acétate 5oo cc. Ricin (après dissolution du coton). . 30 gr. Si ce collodion vernis est bien fait, il ne donne aucune strie. On met le cliché-papier au fond d’un châssis anglais, couche en