— i55 — Ce révélateur se décompose très vite. Au bout de dix minutes il devient noir et ne peut plus être employé. Dans le bain indiqué, on peut développer en même temps cinq ou six épreuves I3X18. Portraits dans les montres. — Une mode nouvelle s’est intro duite ici : on décore les montres de portraits ou de sujets photogra phiques. Le procédé à l’émail est le plus beau, mais aussi le plus coûteux et est d’une exécution délicate. Un moyen préconisé par M. Blackham permet d’obtenir de bons résultats. Du négatif original on fait, à la chambre noire, un diapositif réduit sur plaque au gélatino-chlorure d’argent, et de ce diapositif un négatif également réduit. Pour éviter de plonger dans l’eau chaude la montre sur laquelle on veut fixer l’image, on a eu soin de préparer le négatif réduit aux deux tiers de la grandeur de l’épreuve définitive. On en fait une épreuve sur du papier transferotype d’Eastman, exposant peu et poussant le déve loppement à l’oxalate de fer assez loin. On baigne l’épreuve dans une solution d’acide acétique (i/.ioo), puis on la lave à l’eau, et on la fixe à l'hyposulfite de soude. Après un nouveau lavage, on la sèche. On coupe alors le morceau que l’on veut transférer et on le met dans une cuvette à demi remplie d’eau à 38° de Celsius, dans laquelle se trouve une fine couche de ouate dégraissée, et l’on ajoute alors de l’eau chaude jusqu’à ce que la couche photographique commence à se déta cher, à l’aide d’un petit pinceau, on la détache tout à fait, on la retourne et on la dépose sur la partie de la montre où on veut la placer. Cette opération demande un peu d’habileté, parce que la couche se roule facilement. On enlève l’eau en excès avec du papier buvard et on laisse sécher. Puis on mouille l’image avec une solution bien filtrée d’alun, on lave avec un tampon d’ouate dégraissée et imprégnée d’eau, on sèche de nouveau et on peut encore étendre un vernis. La couche photographique s’est agrandie dans l’eau chaude, c’est pourquoi on a dû faire un négatif aux deux tiers de la grandeur défi nitive. Hugo Muller.