Sur l’emploi du Gaz d’éclairage en photographie ' a saison d’hiver n’est pas propice aux travaux de photographie, . 1 et l’amateur, aussi bien que le professionnel, ont à souffrir du manque de lumière, soit pour les travaux à l’atelier, soit pour le tirage des nombreux négatifs faits durant la belle saison. Lorsqu’il s’agit de faire rapidement plusieurs épreuves d’un même phototype, on est souvent obligé d’avoir recours aux papiers au gélatino-bromure ou gélatino-chlorure, exposés à la lumière artificielle. L’usage de la lumière électrique dans quelques ateliers a donné de bons résultats pour l’exé cution des portraits et le tirage des épreuves, mais cette source de lumière nécessite une installation fort coûteuse, peu à la portée de ceux qui désirent simplement exécuter des tirages sans être tenus à laisser leurs châssis dehors souvent pendant plusieurs jours. Le bec de gaz à incandescence est venu accomplir le désir de ceux qui cherchaient une source de lumière d’une installation facile, peu coûteuse, et pouvant remplir le même but que la lumière électrique à arc; à ce titre, le bec à incandescence avait sa place marquée dans la pratique de la photographie. Il nous a paru intéressant de faire quelques expériences sur la valeur de cet éclairage et sur les services qu’il peut rendre au photographe dans ses travaux journaliers ; c’est le résultat de ces recherches que nous soumettons aux lecteurs du Bulletin. Dès 1893, des expériences furent faites dans le laboratiore photo chimique de l’École Royale Polytechnique de Berlin-Charlottenbourg pour le tirage d’épreuves positives à l’aide du bec Auër, qui venait d’apparaître sur le marché sous une forme perfectionnée. Ces premiers