LDP: Historische Bestände der Hochschule für Grafik und Buchkunst Leipzig
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— 58 — la peine. Alors nous aurons conscience d’avoir mérité le blâme ou l’éloge qui nous auront été décernés, car l’œuvre sera nôtre. Des dimensions de l’épreuve. — Chez les photographes, la dimension de l’épreuve finale semble être subordonnée à des consi dérations très distantes de la question d’art. Je crois que l’économie et la commodité en sont les principaux facteurs. En effet, si l’épreuve finale est grande, les cuvettes et les châssis le seront aussi ; et comme ceux qui traitent le côté pictorial de la photo graphie se recrutent surtout parmi les amateurs dont les heures de loisir sont les seules consacrées à leur art, on ne peut guère s’étonner de l’importance qu’ils donnent à l’économie et à la commodité de leur matériel. Mais le tableau en souffre souvent. Du reste, combien de fois ne voyons-nous pas la valeur artistique de l’œuvre sacrifiée aux habitudes enracinées du photographe! Celui-ci fait trop net parce que son objectif est excellent et qu’il lui répugne de ne pas se servir de toutes ses qualités; celui-là ne fait pas tomber une moitié inutile de son épreuve, parce que le négatif est un 18X 24 et qu’il est dommage d'en perdre tant que cela. On croirait vraiment qu’en abordant la photographie, un homme perd son individualité et s’abandonne corps et âme aux règlements sacrés d’une nouvelle re ligion. O Il y a quelques années, un critique d’art bien connu, à propos de grandes épreuves de 60 centimètres de hauteur exposées au Salon, affirmait qu’une photographie de cette taille prenait forcément les caractères de platitude d une carte de géographie, que l’intérêt s’y trouvait tout éparpillé et que l’uniformité du pigment et l’absence d’empâtement causaient infailliblement une monotonie d’aspect déses pérante. A l’heure actuelle, l’expérience nous a appris que le critique avait tort. L’éparpillement du motif est un défaut qui n’est pas dû à l’agrandissement; si le petit cliché est bien composé la grande épreuve le sera aussi, et ses qualités ne s’en imposeront que davantage. La proportion entre le motif principal et son entourage subordonné, qui ne sert qu’à mettre le motif en évidence, doit être constante quelle que soit la dimension de l’œuvre. C’est une question de mise au carré. Bien entendu l’entourage doit jouer le rôle d’un simple cadre, et aucun motif saillant ne doit y attirer l’attention au détriment du sujet principal. On y arrive soit par une certaine diffusion de foyer, soit par la suppression pure et simple de tout ce qui peut accrocher l’œil. Encore faut-il que ceci soit fait habilement, — sans exagération, — de façon que la composition semble s’être faite tout naturelle ment. Supposez un coucher de soleil sur la mer, le motif étant formé