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— 308 — n’envisage pas ici ce côté artistique de notre science, mais bien l’exé- cution irréprochable d’un négatif photographique en tant que copie servile de la nature ; on peut avoir à réaliser cette perfection en quelques circonstances et toujours lorsque l’on veut que l’épreuve définitive soit donnée par l’appareil amplificateur. L’image floue est la conséquence d’un manque de stabilité pendant la pose et si, malgré toutes les précautions prises, le négatif laisse à désirer sous le rapport de la netteté, c’est à coup sûr à une chambre défectueuse qu’il faut en attribuer la cause. Image voilée. — Ici, par exemple, si l’effet est toujours de même aspect, les causes en sont multiples et complexes. De même que pour l’image pas nette, nous n’envisagerons pas l’insuccès que peut amener un appareil défectueux et nous supposons que l’image est voilée par la faute seule de l’opérateur. De trop vieilles plaques, ou des plaques conservées dans un endroit humide ou dans un endroit où la température est trop élevée, fourni ront toujours le voile. Deux causes principales empêchent le négatif d’être pur et bien transparent dans ses parties claires : la lumière dite inactinique de la lanterne du laboratoire et le révélateur. L’opérateur en général n’attache pas assez d’importance à la qualité de la lumière rouge qu’il utilise pour le chargement des châssis et le développement des plaques ; l’éclairage donné par la meilleure lan terne portant des verres colorés de premier choix influence le gélatino bromure d’argent, à plus forte raison les modèles à bas prix ont-ils l’inconvénient de ne pas permettre l’exécution correcte du négatif, surtout si l’on prend trop de temps pour mettre les plaques dans leurs châssis et si l’on examine trop souvent les progrès du dévelop pement de l’image. L’éclairage du laboratoire ne doit pas venir d’une trop grande sur face ni être trop violent. En outre, le meilleur verre coloré inactinique est celui plaqué rouge rubis et teinté jaune dans la masse ; le verre rouge seul coloré dans la masse n’existe pas; le verre rouge rubis teinté en jaune dans la pâte peut être fort bien remplacé par deux verres superposés, l’un rouge, l’autre jaune et, dans ces conditions le spectroscope ne doit laisser passer que les radiations rouges et oran gées et non des rayons bleus ou violets. Quelques auteurs conseillent de ne pas manipuler à la lumière rouge sous le prétexte que cette lumière est mauvaise pour les yeux ; ils disent que l’éclairage jaune est bien suffisant si l’on a soin de tra vailler assez loin de la source lumineuse. Cela peut convenir aux opérateurs qui connaissent leur affaire et savent toujours ce qui se passe sans avoir à examiner souvent l’état de