Volltext Seite (XML)
— 292 — Grande Excursion hors Session au massif glaciaire de la Vanoise. Le jeudi 10 juillet, soixante-quatre membres de la Session ont pris place dans le train de 6 h. 57 m. du matin pour Moûtiers. M. l’Inspecteur principal de la 11“ section des chemins de fer P.-L.-M. avait bien voulu faire mettre à la dispo sition du Congrès deux voitures à couloir qui ont suivi la caravane jusqu’à son retour à Chambéry. En arrivant à Moûtiers, une pluie intermittente a enlevé du programme la visite de la ville et celle de l’établissement thermal de Salins ; arri vées à Brides à 10 heures et demie, les voitures en sont reparties à 1 heure pour Pralognan. Après avoir passé le village de la Perrière, un orage s'est abattu tout à coup, et une pluie diluvienne, mêlée de grêle, a fait rage pendant un quart d’heure. A Bozel, une éclaircie sur les hautes pointes a fait présager une bonne route ; cette ondée bienfaisante avait non seulement enlevé toute poussière, mais procuré une agréable fraîcheur. A Villard-de-Bozel, les excursionnistes ont quitté les voitures pour faire à pied la montée par les gorges de Ballendaz, dont les cascades étaient de toute beauté en raison du volume d’eau presque doublé à la suite de l’orage. La traversée du village du Planay et les forêts de sapin ont été très admirées; l’arrivée à Pralo gnan, dans son cirque grandiose flanqué de murailles naturelles s’élevant à perte de vue, a vivement impressionné les voyageurs. Après une nuit de repos, vers 5 heures du matin, le temps s’étant mis au beau, trente-sept membres de la Session se sont mis en route qui à pied, qui à mulet, pour le refuge Félix-Faure où le groupe est arrivé à 9 heures du matin. La dernière partie du parcours a dû avoir lieu à pied par tout le monde, et le transbordement des vivres et bagages légers a été fait par les guides, sur le côté de l’aiguille de la Vanoise, où la neige n’était pas encore fondue sur un parcours de deux kilomètres environ. Un second groupe de dix-sept membres, tous alpinistes, sous la conduite de M. H. Dolin, était parti de Chambéry à 6 h. 2 m. par la ligne d’Italie jusqu’à Modane, transporté par un car alpin à Termignon, déjeunant en voiture pour ne pas perdre de temps. Il s’était mis en marche vers 1 heure, mais vers 3 heures et demie, l’orage l’atteignit aussi, et il dut se réfugier dans les chalets de Chavières, où après une heure d’attente, jugeant le temps trop incertain, il passa la nuit pour en repartir à 5 heures du matin. Après un arrêt à Entre-deux-Eaux, il attei gnait le refuge Félix-Faure à n heures précises; une superbe ovation lui fut faite à son arrivée. Après un déjeuner qui réunissait les cinquante-trois convives des deux groupes, commença la descente par le chemin dit de l’Arcelin, au sud de l’Aiguille, en pas sant devant l’ancien refuge ; tout le monde était rentré à Pralognan vers 4 heures, où l’on retrouva les membres restés à Pralognan ; la descente sur Brides s’est faite en cars alpins. Une représentation de gala a eu lieu au casino de Brides en l’honneur du pas sage du Congrès photographique. Le samedi matin, départ à 6 heures par tramway électrique; arrivée à Moûtiers, la caravane a repris les voitures pour Albertville, que l’on a visité pendant l’arrêt. On a gagné par chemin de fer La Thuile, extrémité du lac d’Annecy, où l’on s’em barque sur le bateau la Ville d’Annecy, sur lequel était servi un excellent déjeuner. En arrivant à Annecy, MM. Pector, Davanne et Puttemans, au nom de l’Union Nationale, de l’Union Internationale et de la Belgique, ont remercié les commis saires de la Société photographique de la Savoie de la superbe excursion qu’ils venaient de faire. Après une visite dans les anciens quartiers de la ville, le train a ramené les congressistes à Lovagny où ils ont visité les gorges du Fier. Là, comme sur le lac d’Annecy et en Tarentaise, les objectifs ont fait rage. Les soixante-quatre membres de la Session ont rejoint Chambéry,où a eu lieu la dislo cation officielle des excursions dites hors session. Comme on peut en juger par ce rapide compte rendu, cette Session peut compter parmi les plus réussies qui aient été tenues jusqu’à ce jour. Grâce à la Société photographique de la Savoie, les membres des deux Unions ont emporté un souvenir inoubliable de cette région, l’une des plus pittoresques et des plus intéressantes de France.